Dans la foulée du syndicat belge des joueurs de football (United Athletes), cinq autres syndicats ont confirmé soutenir l'action collective de Justice for Players contre la FIFA et les fédérations nationales belge, néerlandaise, allemande, française et danoise.
Les syndicats nationaux de Slovénie (SPINS), Croatie (HUNS), Bosnie-Herzégovine (SPFBIH), Macédoine du Nord (SFM) et Serbie (SPFN) rejoignent ainsi leurs homologues belge, néerlandais (VVCS), français (UNFP) et autrichien (VdF), a communiqué le mouvement Justice for Players mardi.
Cette action portée devant un tribunal néerlandais fait suite à l'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne. La CJUE avait jugé que les règles de la Fédération internationale (FIFA) concernant la résiliation unilatérale d'un contrat par des footballeurs professionnels étaient contraires à la législation européenne.
Les neuf syndicats nationaux sont membres de FIFPRO Europe, l'organisation faîtière européenne représentant les footballeurs professionnels, et jouent un rôle actif dans la représentation des intérêts des joueurs au niveau de l'UE.
"Cette plainte concerne 100.000 joueurs et les dommages-intérêts s'élèvent à plusieurs milliards d'euros. Cela implique non seulement les joueurs de haut niveau, mais aussi ceux des ligues inférieures. Les économistes ont calculé que les joueurs professionnels concernés ont perçu en moyenne 8 % de revenus en moins au cours de leur carrière en raison des règles de la FIFA. Un rapport mondial sur le football masculin publié en 2016 par la FIFPro a révélé que plus de 45 % des footballeurs gagnaient moins de 1.000 dollars américains par mois".
La CJUE s'était penchée une question préjudicielle de la Cour d'appel de Mons relative à l'affaire Lassana Diarra. L'ancien international français avait rompu unilatéralement son contrat avec le Lokomotiv Moscou et pouvait s'engager avec Charleroi en février 2015 mais le club carolo s'était désisté, craignant de devoir payer des indemnités au club russe qui réclamait 20 millions d'euros.