La NFL a récemment infligé des amendes à Joe Mixon et Will Anderson Jr. pour leurs commentaires après l’élimination des Texans face aux Chiefs en playoffs. Cependant, mardi, la ligue a finalement annulé ces sanctions après appel.
Cette décision pose une question essentielle : pourquoi la NFL a-t-elle voulu sanctionner ces joueurs ? Selon les justifications entendues lors des audiences, la ligue cherche à protéger l’avenir de l’arbitrage en limitant les critiques publiques à l’encontre des officiels.
La NFL estime que les critiques publiques peuvent dissuader de nouveaux candidats de se lancer dans l’arbitrage. La ligue craint un phénomène similaire à celui observé dans le football américain après la prise de conscience des dangers des commotions cérébrales en 2009. À l’époque, de nombreux parents avaient empêché leurs enfants de pratiquer ce sport, réduisant ainsi le vivier de futurs joueurs.
Aujourd’hui, la NFL redoute qu’un même scénario se produise avec les arbitres. Face aux insultes en direct et au harcèlement en ligne, beaucoup pourraient renoncer à cette carrière avant même d’avoir officié un match. Une diminution du nombre d’arbitres potentiels compliquerait le recrutement au plus haut niveau, mettant la ligue dans une situation délicate.
Pour rendre le métier plus attractif, la NFL pourrait augmenter les salaires des arbitres, mais les propriétaires d’équipes ne veulent pas alourdir leur budget. La solution choisie par la ligue est donc de tenter de réduire les critiques en interne en sanctionnant joueurs, coachs et dirigeants.
Toutefois, cette approche soulève un problème : imposer des amendes pour limiter la liberté d’expression des joueurs risque d’aggraver le ressentiment contre l’arbitrage plutôt que de le résoudre. L’annulation des sanctions contre Mixon et Anderson Jr. montre d’ailleurs que cette politique est difficile à appliquer.
Si la NFL veut réellement protéger ses arbitres, elle devra trouver d’autres solutions, sous peine de voir le niveau global de l’arbitrage se détériorer au fil des années.