À une semaine de la fin de la saison régulière, la NFL entre dans ce moment particulier où les chiffres prennent une autre dimension. Les classements sont presque figés, les billets pour les playoffs distribués… mais sur le terrain, l’histoire continue de s’écrire.
La Week 18 n’est pas qu’une formalité. C’est souvent celle où des saisons basculent dans la légende.
Dak Prescott n’a jamais semblé aussi proche d’une saison référence. Avec 4 482 yards à la passe en 16 matchs, le quarterback des Cowboys aborde la dernière semaine avec une perspective claire : franchir le seuil symbolique des 4 500 yards, voire s’approcher des 5 000, un club toujours très fermé en NFL.
Derrière lui, la pression est constante. Jared Goff (4 233 yards), Drake Maye (4 203) et Matthew Stafford (4 179)sont engagés dans une course parallèle. Stafford, lui, joue aussi avec un autre chiffre : 40 touchdowns à la passe, une barre franchie par très peu de quarterbacks sur une saison complète.
Chaque série offensive devient alors plus qu’un simple drive : une opportunité d’inscrire son nom dans une catégorie réservée aux saisons d’élite.
Au sol, la bataille est plus brutale, plus directe. James Cook mène la danse avec 1 606 yards, juste devant Jonathan Taylor (1 559). Deux styles, deux dynamiques, un même objectif : terminer en tête d’une saison où la constance aura primé.
Mais c’est Derrick Henry qui incarne la dimension historique. Avec 1 469 yards et 16 touchdowns, le coureur de Baltimore continue d’empiler les saisons marquantes. Une grosse performance en Week 18 pourrait non seulement lui permettre de franchir un nouveau seuil statistique, mais aussi renforcer un peu plus son statut parmi les références all-time du poste.
Dans une ligue de plus en plus tournée vers la passe, le jeu au sol reste un marqueur de domination.
C’est peut-être le secteur où la saison 2025 impressionne le plus. Jaxon Smith-Njigba a déjà dépassé les 1 700 yards à la réception, s’installant dans un cercle extrêmement restreint. Derrière lui, Puka Nacua, George Pickens et Ja’Marr Chase poursuivent des saisons à très haut rendement, où chaque réception compte double : pour l’équipe, et pour l’histoire.
Et puis il y a Trey McBride. Tight end dans une ligue dominée par les receveurs extérieurs, il affiche 119 réceptions. Un chiffre qui dépasse largement la simple performance individuelle et replace le poste au cœur de l’attaque moderne.
La Week 18 pourrait transformer ces saisons exceptionnelles en références statistiques durables.
En défense, un homme concentre toutes les attentions. Myles Garrett est à 22 sacks. À ce niveau, chaque pression compte. Chaque snap est potentiellement historique.
Le record NFL n’est plus une abstraction. Il est là, à portée. Derrière lui, Brian Burns, Danielle Hunter ou Aidan Hutchinson maintiennent la pression, mais Garrett avance seul, avec cette opportunité rare : faire basculer une saison défensive dans l’éternité.
La Week 18 est souvent celle où les quarterbacks prennent moins de risques. Pour un pass rusher, cela signifie moins d’occasions… mais aussi plus de valeur pour chaque action réussie.
La dernière semaine de saison régulière est un territoire à part. Certains joueront quelques séries. D’autres disputeront chaque snap comme un match couperet. Et pour une poignée de joueurs, ce sera une chance unique de transformer une grande saison en saison historique.
Les records ne sont jamais un objectif officiel. Mais quand ils sont là, visibles, atteignables, ils deviennent impossibles à ignorer.
La Week 18 ne décide pas seulement des playoffs.
Elle décide aussi de ce que l’on retiendra de la saison 2025.