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Exclusif Q&R : "Kevin Jousset est plus fort que moi sur le papier", admet Patrick Habirora avant leur combat en décembre prochain

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Patrick Habirora sera opposé à Kevin Jousset sur la carte du PFL Europe à Lyon le 13 décembre prochain. Une nouvelle étape pour le combattant belge qui reste sur un succès par TKO au premier round devant les siens en juillet dernier, face à Danny Roberts. A un mois de sa prochaine échéance, le combattant de 24 ans s'est entretenu avec DAZN. 

L'occasion de revenir sur la trajectoire de celui qui a fait ses débuts en professionnel en janvier 2024, ses aspirations au sein de l'organisation de MMA ou encore son court passage au Canada pour s'entraîner aux côtés de Georges Saint-Pierre.

Comment vous sentez-vous physiquement, après votre combat de juillet dernier à Bruxelles au cours duquel vous vous étiez blessé ?

Ça va très bien, on a eu trois mois de réhabilitation, puis on a commencé le camp. On est à deux mois de camp. Oui, tout va bien. 

Deuxième combat consécutif chez les mi-moyens, à quoi est-ce qu'on peut s'attendre ?

On va essayer de faire mieux que la première fois en mi-moyens. C'est ça qu'on peut me souhaiter. 

Que pensez-vous de Kevin Jousset ? 

Je pense qu'il est plus fort que moi sur le papier. En tout cas il y a tous les indicateurs qui disent qu'il est plus fort que moi et les médias, mais on verra dans la cage. 

Un pronostic ?

Non, pas de pronostic, on verra dans la cage. 

Pourquoi revenir chez les poids mi-moyens ?

Parce qu'on n'avait pas d'ex-UFC en poids légers qui avait accepté. Le PFL m'a proposé un autre challenge. Je pense que je suis le combattant à qui l'organisation propose de gros challenges et je suis le gars qui les accepte et qui essaye de les relever. 

Vous avez combattu en Belgique devant votre public dans une salle acquise à votre cause, qu'est-ce que cela représente pour vous, à 24 ans ? 

Beaucoup de gratitude, un sentiment franchement d'accomplissement parce qu'avoir rempli une salle de la sorte en Belgique, être le premier athlète à la remplir et que ce soit la première fois que ça s'organise dans ton pays, c'est quand même quelque chose de gros et ça fait plaisir. En tout cas, maintenant, j'ai hâte de voir la suite et je pense que ce n'est pas fini avec la Belgique et qu'il y aura d'autres éditions. 

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Un combat de plus à Lyon, après décembre dernier. Quel est votre message pour les fans français ? 

Ils m'ont très bien accueilli la première fois à Lyon, j'espère que la deuxième se passera aussi bien et un autre très beau finish. On essaiera de faire mieux. 

Vous êtes reparti au Canada, vous vous êtes entraîné avec Georges Saint-Pierre. Qu'avez-vous appris cette fois-ci ? 

J'ai fait un mois de camp d'entraînement que j'ai basé essentiellement sur la lutte et le grappling. J'ai fait une grosse prise d'informations et de niveau. De toute manière je n'ai pas encore montré ça en combat et on verra si Kevin sera le premier qui me poussera à le montrer ou pas.

Est-ce qu'on peut s'attendre un jour à voir Georges Saint-Pierre dans le coin de Patrick Habirora ?

Ce n'est pas impossible. Ce n'est clairement pas impossible. On verra. Après je pense qu'il est déjà beaucoup occupé et le fait qu'il me coache, qu'il prenne soin de mes camps et qu'en plus il me fasse des débriefs de mes combats, c'est déjà beaucoup. Mais je sais que oui, c'est clair que lui et Firas pourraient être dans mon coin prochainement. 

Qui est le meilleur poids mi-moyen français ?

Si on fait toutes organisations confondues, je pense qu'Abdoul a pris sa retraite déjà actuellement. Baki va revenir et reprendre son dû à l'ARES. Il a quelque chose à prouver. Doumbè n'a pas combattu depuis deux ans. Il y a Jousset. Je ne me considère pas comme un mi-moyen mais bon, si je bats Jousset, on verra. Je laisse les fans le dire, ce n'est pas à moi de dire qui est le meilleur. En vérité, je m'en fiche. 

Que pensez-vous de Cédric Doumbè ?

J'ai été un fan de lui quand j'étais petit, quand j'ai commencé les sports de combat. Il s'est entraîné en Belgique une partie de sa carrière, trois, quatre ans. A cette époque-là, j'étais déjà dans les salles, à l'époque où je commençais les sports de combat. Lui ne me connaissait pas, mais moi je le connaissais. Actuellement, on se retrouve à combattre dans la même catégorie et j'ai rien d'autre à penser. Je suis devenu le combattant professionnel établi que je suis, mais à l'époque c'est clair que ça a été une source d'inspiration. Mais maintenant, c'est plus quelqu'un qui est dans la même catégorie que moi. 

Vous étiez sur la carte préliminaire carte de Doumbè - Baki et on connaît l'engouement que vous avez suscité et l'explosion médiatique par la suite. Est-ce que ce serait un combat qui vous intéresserait ou pas aujourd'hui ? Thad Jean, vainqueur du tournoi mondial des mi-moyens, voulait l'affronter pour prendre toute sa notoriété

En tout cas, moi, je n'ai pas eu besoin d'affronter quelqu'un pour prendre de la hype. Je pense que ma hype est venue de mes performances. Après, si un jour le public veut ça, je n'en sais rien, mais je pense qu'il y a des trajectoires de carrière. Doumbé est plus vers la fin que le début. Moi je suis au début de ma carrière et on verra si nos trajectoires se croisent. Je ne suis pas le genre d'adversaire et d'athlète qui refuse des défis, à voir. 

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Quand on est un jeune athlète particulièrement attendu, comment est-ce que l'on gère toute cette exposition ? 

Quand on a 22 ans, ça peut être compliqué. Après, on prend une distance. Les réseaux sociaux, on les fait gérer par une équipe. J'ai une équipe qui gère mes réseaux sociaux. Tu passes ton temps à la salle, tu gardes le même entourage. Si on a le même entourage, globalement il n'y a rien qui change parce qu'eux t'ont connu avant. Il ne faut pas croire ce qui se passe sur les réseaux. On peut t'encenser comme combattant comme te descendre le lendemain. Il faut prendre de la distance avec tout ça. En vérité c'est du MMA. On l'a vu récemment dans plein de combats. Tu peux gagner 24 minutes de combat et perdre sur un high kick. Tu peux dominer le combat et perdre à la dernière minute comme tu peux être en train de perdre et gagner à la fin, tout peut arriver dans ce sport. Il ne faut pas trop accorder d'importance au zéro, au fait d'être invaincu ou à la défaite. Par contre, faut être performant, montrer de belles performances dans la cage. Ce qui compte, c'est ce que tu fais dans la cage et pas autre chose. 

Aujourd'hui, Patrick Habirora est un combattant de quelle catégorie ? Quelle serait la suite ?

Le résultat, je ne le connais pas. Ce n'est pas moi qui le décide, mais je fais tout pour m'imposer face à lui.  La catégorie, je ne sais pas. Si je m'impose contre lui, qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que je continue en mi-moyens ? Est-ce que je retourne en légers ? Il y a pas mal de signaux qui sont pas mal avec ma carrière. En ce moment, le fait de monter aussi dans cette catégorie fait qu'au final, ce n'est pas ma catégorie donc ça n'impacte pas ma carrière en léger. Ce n'est que de la prise d'expérience et ce n'est que du bonus. Je pense que les fans aiment ça. Beaucoup de monde n'osaient pas s'affronter dans le milieu et il fallait vraiment des gens qui prennent le défi. 

Est-ce qu'il y a un nom qui vous intéresserait par la suite ?

Honnêtement, je n'ai pas de nom. Là, je suis concentré sur Kevin. On est concentré sur le 13 décembre. On rentre petit à petit dans l'état d'esprit à mesure que le combat approche et après, on verra suite au résultat. 

Paul Hughes s'est en grande partie construit au PFL. L'organisation a changé son organisation avec une ceinture dans chaque division. Est-ce qu'un jour cela vous intéresserait, comme chez les poids légers face à Usman Nurmagomedov ?

Ça dépend de mon niveau. Tout est une question de niveau. Je pense que le PFL ne va pas arrêter de m'envoyer des gros défis parce que m'envoyer Kevin Jousset juste après Danny Roberts c'est une étape que beaucoup de combattants francophones n'auraient pas osé faire, surtout un poids léger. Si je gagne, on ne sait pas après, je suis très mauvais pour pouvoir indiquer mon niveau. C'est souvent les gens autour de moi qui vont être beaucoup plus réalistes. Je vais souvent me mettre en dessous. On verra, mais rien n'est impossible avec la PFL.

Vous étiez à Nantes pour soutenir votre coéquipier, Boris Atangana, vainqueur par TKO au premier round (7-0). Jusqu'où le voyez-vous aller ?

Je pense que Boris ira plus loin que moi, je pense qu'il est vraiment très très fort et très talentueux. Il a tout pour réussir dans ce milieu. Un peu triste qu'il ne soit pas sur cette carte de Lyon, mais pour la suite, on peut s'attendre à de grandes choses. J'espère que la PFL va lui donner un adversaire beaucoup plus expérimenté, beaucoup plus fort pour qu'il puisse réellement montrer son niveau à tout le monde. 

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Qui est votre combattant préféré ? Qui vous inspire le plus ?

Actuellement ? Luffy. 

Michael Venom Page expliquait que les meilleures histoires viennent du manga. Qu'est-ce qu'ils vous ont apporté ? 

C'est un peu comme dans One Piece. Il y a l'histoire avec les quatre empereurs. Les anciens. Et puis il y a les nouveaux pirates qui essayent de se créer une place. Si je dois me créer une place, je dois affronter des combattants qui sur papier sont plus forts que moi. Je sais que Kevin Jousset est plus fort que moi et c'est ce qui ressort de l'avis public général. Mais ça reste du MMA. J'ai confiance en ce que je possède et on verra dans la cage. Je n'aime pas trop m'avancer avant les combats, mais nous verrons. 

Quel regard portez-vous sur ces deux dernières années durant lesquelles vous avez grimpé petit à petit les échelons ? 

Tout a été très vite dans ma carrière professionnelle. Je pense qu'en huit combats, je ne sais pas s'il y a un autre professionnel de la même génération que moi, après les années 2000 en professionnel, qui a le palmarès et le ranking que j'ai. Si on compte les deux ans en comptant le championnat du monde amateur, je pense qu'il y a personne qui a fait ça. Je pense qu'il n'y a personne qui a enchaîné les victoires comme je les ai enchaînées. Je suis sur 15 victoires d'affilée avec aucune défaite en deux, trois années d'affilée et avec les adversaires que j'ai dû affronter. Les meilleurs mondiaux amateurs, être le numéro un mondial amateur puis passer en professionnel. Je suis en 7-0, six finitions. Je pense que les performances parlent d'elles-mêmes. Je n'ai pas besoin de faire de trashtalk ou quoi que ce soit et s'il y en a qui pensent ou qui doutent, on s'affrontera dans la cage.