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Willian Pacho, le taiseux devenu taulier

FIFA
  • Le discret Willian Pacho s'est imposé au Paris Saint-Germain
  • Sacré champion de France et d’Europe, il vise désormais le titre à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™
  • Paris affrontera l’Inter Miami CF dimanche en 8es de finale

Le chewing-gum et le bandage au poignet risquent de devenir tendance du côté de Paris.

Willian Pacho, 23 ans, parle aussi peu qu’il ne concède de duels. S’il n’a rien d’un phénomène médiatique, il a signé une saison de taulier au sein d’une défense parisienne intraitable qui a réalisé cinq "clean sheets" en neuf matches de phase à élimination directe de Ligue des champions de l’UEFA. Au bout de cette campagne historique, le Paris Saint-Germain a décroché son premier sacre dans la plus grande compétition européenne.

Dans ce Paris Saint-Germain version 2024/25, Pacho, par son implacable régularité, incarne le calme dans la tempête, le roc sur lequel l’équipe pourra toujours compter. Il ne fait pas de vagues, mais il fait gagner et veut le prouver à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™.


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Quand il débarque à Paris en provenance de l’Eintracht Francfort, à l’été 2024, ce recrutement passe plutôt inaperçu. Le grand public connaît à peine son nom et son transfert, discret, tranche avec les habitudes du club de la capitale. Pourtant, match après match, l’Équatorien s’impose.

"Il s’est adapté dès le premier jour", déclare alors Luis Enrique. "Il est très propre dans ses interventions, gagne ses duels sans faire faute, ne prend pas de cartons. C’est un défenseur déjà au niveau mondial. Pour nous, c’est un joueur vital."

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Grâce à son sens de l’anticipation, sa dureté dans les duels et sa simplicité à la relance, il fait son trou, sans bruit. À son image, à savoir celle d’un homme que l’on ne voit quasiment pas sur les réseaux sociaux ou en interview. Avec Pacho, on joue, on gagne et on s’en va.

Avant de devenir le premier joueur de son pays à remporter la Ligue des champions – en plus d’être le premier joueur de son pays à porter le maillot de Paris – le natif de Quinindé, petite ville au nord-est de l’Équateur, a gagné partout où il est passé.


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Flashback : le 2 novembre 2019, son destin bascule. Sa mère, Glenda, décède à l’âge de 51 ans – d’où son numéro de maillot – d’un cancer du sein. Ce même jour, il dispute son premier match professionnel sous le maillot de l’Independiente del Valle.

Depuis, il ne fait que monter en puissance. Il a d’abord remporté la Copa Sudamericana de la CONMEBOL avant d’être sacré champion d’Équateur en 2021 avec l’IDV.

En 2022/23, il rejoint l’Europe et atterrit au Royal Antwerp, qui n’avait plus été champion depuis 66 ans. En seulement une saison, il décroche le doublé coupe-championnat et réalise un exercice si convaincant qu’il est recruté par l’Eintracht Francfort, en Bundesliga. Il ne reste qu’une saison avant de rejoindre le Paris Saint-Germain. Un pari qui s’avèrera plus que payant.

Luis Enrique, architecte de ce PSG plus rigoureux et plus collectif, voit en lui un profil taillé pour ses exigences. Et Pacho incarne cette rigueur. Il a pris ses marques aux côtés de Marquinhos et ne les lâche plus. Ensemble, ils forment un duo solide, complémentaire et d’une rare régularité.

"Je me sens très bien avec lui, c'est un complément pour moi, avec sa force physique, il m'apporte beaucoup", confie Marquinhos en exclusivité à la FIFA. "Depuis le premier jour de son arrivée, on s’entend très bien. C'est quelqu'un de très humble qui travaille beaucoup et qui est toujours à l'écoute pour s'améliorer. Il me parle, une confiance s'est installée entre nous. On est au service de l'équipe."


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Cette confiance est partagée et cela se voit sur le terrain. Un chiffre illustre l’importance de Pacho au sein de cette équipe : il a joué 1 542 minutes sur les 1 560 possibles en Ligue des champions, soit plus que tout autre joueur du PSG, Achraf Hakimi compris. Pacho ne s’énerve jamais, ne surjoue rien et nettoie tout. Absolument tout.

Le symbole parfait de sa saison tient dans une action d’apparence anodine puis devenue décisive : en finale de la Coupe d’Europe, alors que le ballon semblait destiné à sortir en corner pour le FC Internazionale Milano, Pacho se jette, contourne Nicolò Barella et dégage loin. Le PSG récupère, contre-attaque, et marque le deuxième but par l’intermédiaire de Désiré Doué. Score final : 5-0.

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Ce qui le rend unique, au-delà de son talent, c’est sa relation presque spirituelle au jeu. Après le sacre en Ligue des champions, les images de sa célébration ont fait le tour du monde. À Munich, Pacho confiait avec émotion : "Je sais que ma mère, où qu’elle soit, me soutient et est fière de ce que je fais."

Quelques jours plus tard, plus apaisé, il glissait encore, dans un sourire timide : "Enfant, je jouais avec les grands clubs sur PlayStation. Aujourd’hui, être le premier Équatorien à gagner la Ligue des champions, c’est un immense honneur. Le soutien que je reçois de mon pays me touche énormément."


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Dans un monde où le football est souvent bruit, image et ego, Willian Pacho fait figure d’exception. Regard neutre, gestes simples, chewing-gum en bouche, il joue sans bruit et avec précision.

Rien ne semble l’atteindre, avec son style est faussement nonchalant, presque détaché, et c’est ce qui le rend si précieux dans ce PSG en mutation. Cette saison, l’équipe s’est construite cette saison sur l’intensité, l’exigence et la solidarité.

Pacho le taiseux est là pour que l’équipe gagne. Et il aura à cœur de le montrer une nouvelle fois lors de la phase à élimination directe de la Coupe du Monde des Clubs.


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